Adho mukha vriksasana
Celui qui aime la répétition, le jeu, et surtout, sait être humble et bon joueur, adorera cette posture. Les postures tête-en-bas ravivent non seulement les sensations de l’enfance, mais aussi sollicitent la mémoire.
L’arbre à l’envers n’est jamais le même plus on le répète : parfois, le miracle, l’alignement des planètes, on reste stable, élastique et léger sur les mains, effleurant le sol. Mais le contraire est possible. L’important, c’est de lâcher-prise, ne rien attendre, et surtout respirer – c’est quand même le but, s’il y en a un! En effet, cette posture nous plonge automatique dans l’instant présent. Quand on ne trouve pas l’équilibre, quand on a l’impression qu’on n’y arrivera jamais, quand on en a assez, aussi, on apprend à mettre son jugement en suspens (même les très grands yogis ont leurs mauvais jours), et à accepter sa vie. Autant la faire légère, donc, pourquoi pas sur les mains et les pieds en l’air!
Ce qui est donné dans la posture, c’est l’intensité du corps, changeante chaque jour, le corps dans ses différence et répétition, pour parodier le titre de la thèse de Deleuze, qui a changé notablement ma vie.
Aborder la posture comme il vous plaira, avec un mur ou sans mur, laissez libre court à votre imaginaire. En revanche, ne plier pas les bras pour ne pas vous faire mal. En travaillant avec quelqu’un pour vous parer, vous développerez la confiance en l’autre.